Mon expérience avec le chômage et Pole Emploi depuis 2007

Mon expérience avec le chômage et Pole Emploi depuis 2007 :

– Je suis une femme de 55 ans, diplômée de l’enseignement supérieur,

avec 30 ans d’expérience professionnelle dans diverses fonctions dont

Assistante de Direction. Je suis qualifiée.

– En 2007, après une mise au placard par le nouvel acquéreur de

l’entreprise pour laquelle je travaillais, je me suis fait licencier.

– J’ai trouvé du travail en intérim, difficilement, mais du travail tout de

même. Pour cela il a fallu que je rogne sur mes prétentions salariales.

– Pour des raisons personnelles j’ai changé de région. Je suis partie vivre

dans le sud. L’ANPE était devenue POLE EMPLOI. On m’a d’abord signifié

que je devais revoir mes prétentions salariales, que la règle était plutôt le

SMIC. Selon les périodes j’ai travaillé à temps partiel, toujours au SMIC,

mais depuis un an, c’est chômage total.

– Les seuls jobs que l’on m’a proposés sont presque toujours encadrés par

un contrat aidé, 20 heures hebdo payés au SMIC, ce qui ne fait pas lourd

pour vivre, mais le plus insupportable est sûrement lorsque l’on

m’envoie des propositions pour faire de la vente auprès de particuliers

en auto entrepreneuriat bien entendu (vente de lingerie par exemple),

ou que la conseillère me voit absolument à mon compte, pourquoi ne

pas reprendre un petit snack par exemple…. Elle ne me dit pas avec quel

argent bien sûr.

– En 5 années d’inscription dans le sud, j’ai changé 5 fois de conseillère.

Lorsque mon indemnisation a pris fin, on m’a même supprimé les

entretiens mensuels. J’ai dû ruer dans les brancards pour obtenir

difficilement un rendez-vous qui a abouti sur l’attribution d’un

accompagnement renforcé. On m’a alors dédié des soi-disant « super »

conseillères censées m’apporter toute leur aide. Je crois que ce sont les

personnels les plus incompétents qu’il m’a été donné de rencontrer là-

bas. Beaucoup de vent brassé pour pas grand résultat, des réunions, des

rendez-vous qui ne servent à rien, des espoirs déçus, comme par

exemple me faire miroiter une formation en webdesign, pour finalement

me dire que cela fait partie des matières exclues de l’aide individuelle à

la formation. L’une de ces super conseillères avait pour habitude de me

convoquer à un rendez-vous et de me faire attendre minimum une heure

dans le hall, quand elle n’oubliait pas carrément que nous avions rendez-

vous. Une fois que je me plaignais à l’accueil, l’hôtesse me rétorqua que

c’était normal, que c’était comme chez le médecin. On attend… Mais le

pire c’est que le jour où elle m’a annoncé que le Webdesign faisait partie

des matières non prises en charge par l’aide à la formation, pendant mon

heure d’attente dans le hall, j’avais eu tout le loisir de lire les infos qui

défilaient sur les écrans et on pouvait y lire que l’informatique était le

secteur qui avait le plus recruté en 2015 et qu’on s’attendait encore à un

pourcentage significatif d’embauches dans ce secteur…

– Que dire des réunions collectives organisées par ces super conseillères,

dans lesquelles on se retrouve avec des publics qui n’ont rien à voir avec

votre profil et dans lesquelles on vous dit qu’il y a le marché visible (celui

des offres Pole Emploi et des journaux) et le marché caché (celui de

notre propre réseau). Et de vous dire qu’il ne faut pas trop compter sur le

marché visible, que seul le marché caché peut vous aider à trouver un

job. On vous balade quand même vers un cabinet privé de recrutement /

formation ou encore un soi-disant spécialiste de l’emploi commence à

vous donner le ton de l’aide qu’il va bien pouvoir vous fournir en ne

notant même pas dans son agenda les jours et heures de vos rendez-

vous individuels et vous fait déplacer pour finalement vous dire qu’il

vous a envoyé un mail pour annuler le rendez-vous (ce qui bien entendu

est faux, vous n’avez pas eu de mail). Ce monsieur-là, sa seule

préoccupation le jour de la première réunion collective, ça a été de nous

faire à tous signer la convention qui allait lui assurer une bonne

subvention de l’Etat pour l’accompagnement de chômeurs à la ramasse

comme moi.

– Je pourrais aussi vous parler d’une réunion organisée par Pole Emploi et

pour laquelle j’ai reçu, sms, mail, courrier dans mon espace personnel…

ils voulaient absolument que j’y vienne à cette réunion. On voulait

m’aider apparemment en m’offrant une belle opportunité de reprendre

des études supérieures dans le cadre d’une formation continue. Cette

réunion en fait était un moyen pour les établissements universitaires et

de formation continue de la ville de remplir leur carnet de postulants

juste avant la dotation des subventions de l’Etat. Plus il y a d’inscrits sur

la liste des personnes intéressées, plus les subventions sont élevées.

C’était puant et indigne. Quand j’ai compris pourquoi j’étais là, j’ai

demandé à quitter la réunion et une conseillère m’a demandé de rester

pour « respecter les personnes qui animaient la réunion ». Les

formations proposées n’avaient rien à voir avec mon profil.

– La dernière en date, c’est ce sms reçu dans lequel on me donnait l’ordre

de me « présenter à 9h précises » dans une antenne POLE EMPLOI située

à l’autre bout de la ville, pour un « recrutement au CHU ». Aucune

précision sur les postes à pourvoir ni sur les conditions de recrutement.

Et les 9h précises requises pour moi, ne l’étaient bien entendu pas pour

les trois personnes de POLE EMPLOI qui ont animé cette réunion et nous

ont fait attendre qu’elle veuille bien se donner la peine de venir nous

chercher. Réunion totalement inutile puisque de toute façon il fallait

postuler ensuite directement auprès de l’employeur. Une perte de

temps, lors de laquelle il a fallu écouter une jeune femme (qui s’écoutait

elle-même beaucoup parler), prendre tout son temps pour en venir au

fait, et pour finalement nous dire en fin de réunion donc au bout d’une

heure qu’il y avait un prérequis indispensable, être à jour de ses

vaccinations pour pouvoir postuler. Quand nous lui avons fait remarquer

qu’elle aurait pu commencer par-là, elle a rétorqué mauvaise, que le plus

important était de nous donner l’information sur le CAE / CUI, oui, parce

que bien sûr il s’agissait encore de postes à pouvoir dans le cadre de ces

contrats aidés, en temps partiel, à durée déterminée et payé au SMIC.

Une personne présente a demandé si l’employeur se chargeait de former

les personnels, mais bien sûr la réponse était non. J’ai fait remarquer

qu’en contrepartie des aides versées par l’Etat, le CHU pourrait au moins

former les personnels qu’il recrute, mais cela n’a pas plu à l’animatrice.

Non parce qu’il faut être docile et se la fermer et accepter sagement

qu’on nous réduise à l’état d’esclave et en plus être reconnaissant.

Ce que tout cela m’inspire est que le chômage n’est pas un drame pour tout le

monde. C’est même un sacré business. Toutes ces personnes qui font des

réunions qui ne servent à rien et qui osent même le cynisme de vouloir qu’on

fasse semblant de croire qu’elles nous sont utiles, sont juste là pour justifier

leur salaire et leur job. Que ce soit les employés POLE EMPLOI, les formateurs,

les responsables de la formation continue à la fac, tous ces gens-là qui profitent

de la précarité et de la misère humaine des demandeurs d’emploi. Ils nous

réduisent à l’état de manant en train de quémander un boulot, une formation,

une écoute, une aide. Ils se prennent pour les gardiens du temple mais ne sont

eux-mêmes que des pions, tout autant éjectables que nous-mêmes, mais ils

n’en ont pas encore conscience. Mais non seulement ils sont inutiles mais en

plus ils vous lessivent, vous ruinent par leur incompétence. Vous vous sentez

encore plus moins que rien, incapable d’agir, inutile, inaudible, frustrée. Et

quand je lis dans le hall des affiches sur le respect qu’on leur doit, ça me met

encore plus en colère. Je me suis rarement sentie respectée dans mes relations

avec POLE EMPLOI et ma recherche d’emploi. Humiliée, ça oui, mais pas

respectée.

Je comprends aussi que l’on veut une masse de personnes flexibles, dociles,

des personnes auxquelles on donne des miettes pour s’assurer qu’elles seront

trop peureuses de perdre le peu qu’elles ont. On organise cette précarité qui

nous rend vulnérables. Et gare à celui qui moufte. Je pense que tout cela est

voulu. Comment continuer à se battre pour sa dignité quand à tous les niveaux

on vous rabaisse, d’abord par le genre de job qu’on vous propose, ensuite par

le salaire de misère et sans garantie dans le temps… Et que dire du contenu des

offres, les exigences des employeurs rapportées aux salaires proposés ou aux

conditions de travail… Humiliant la plupart du temps et en plus on vous

demande d’être motivée pour ça. Il y a aussi la façon dont vos demandes

d’emploi sont traitées. Les employeurs qui vous répondent même

négativement sont rares. La règle c’est plutôt pas de réponse du tout. Aucun

respect de la personne qui postule. Il faut se faire humilier avec le sourire et la

pêche. Et quand vous arrivez à avoir un entretien pour un job qui nécessite des

qualifications mais qu’il est encadré par un CAE, donc CDD de 20h hebdo, non

renouvelable, payé au SMIC, comme cela m’est déjà arrivé, et que la femme qui

vous reçoit ose vous demander quelles sont vos motivations pour le poste,

mais là, vous avez envie de lui sauter à la gueule.

Quant au monde du travail, je pense qu’il a beaucoup évolué depuis les années

90. Je ne sais pas comment ils sont arrivés à dresser les salariés les uns contre

les autres comme c’est le cas aujourd’hui, faire que dans une entreprise, on est

toujours en concurrence avec ses collègues, qu’on ne peut compter sur l’aide

de personne en cas de conflit avec la direction. J’ai principalement travaillé

dans des petites entreprises, donc pas de syndicat, avec un passage d’une

dizaine d’années dans le public. Quand je suis revenue dans le privé, je me suis

pris une claque. Je ne me reconnaissais pas dans ce que l’on me demandait

d’être. (Peut-être parce qu’on ne me demandait plus « d’être ») Je me suis

aperçue que ma valeur dans l’entreprise ne dépendait plus de mes

compétences mais de ma docilité. Aujourd’hui, quand un salarié ose ouvrir sa

gueule, il est forcément catalogué caractériel. La classe ouvrière a disparu, la

notion de travailleur-euse aussi. Cette conscience de classe a été gommée et

les employés sont devenus des larbins, flexibles, dociles et silencieux. Il ne faut

pas faire de vague et ne jamais rien exprimer de personnel. Les titres des

postes à pourvoir ont des noms ronflants, vides de sens. J’ai l’impression qu’on

endort les gens avec ces titres. Chacun se croit plus important que l’autre.

Avant il y avait des O.S. des O.Q. qui savaient qu’ils faisaient partie de la classe

ouvrière, des agents de maîtrise ou des contremaîtres qui étaient identifiés

comme faisant partie des cadres, maintenant il n’y a que des chefs de projet,

des responsables de ceci ou des responsables de cela et dans le tertiaire c’est

encore pire, ils ne sont souvent responsables que d’eux-mêmes. Y’a que le titre

qui est ronflant, le salaire lui l’est moins, mais avec un titre ronflant on a

l’impression d’être au-dessus du lot et on se croit faire partie des dirigeants on

croit donc qu’on n’a pas grand-chose de commun avec son voisin de bureau,

celui qui en bave autant que vous, mais fait comme si tout allait bien, parce

qu’il faut être un « winner ».

Cette « loi du travail », c’est vraiment l’expression de tout ce que je viens

d’écrire. Si on la laisse passer, nous ne serons plus des hommes et des femmes,

travailleurs travailleuses, nous ne serons plus que des larbins.

22 commentaires sur “Mon expérience avec le chômage et Pole Emploi depuis 2007

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    1. Chère Madame,

      Quelle clairvoyance ! Il est temps de comprendre pour les naïfs ce qu’est le monde du travail et des  » exploitants du système « .

      Les années passent vite . Qui va nous dédommager de ce temps de » servitude  » ?

      J’ai choisi d’être au lieu d’avoir . J’ai décidé de ne plus accepter les boulots avilissants quitte à
      en payer le prix . J’ai complètement changé de paradigme et je vis mieux même avec mes inquiétudes
      et mes peurs .

      Belle vie à vous !

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  1. Je connais le chômage depuis bientôt 3 mois. J’aurai 48 ans en fin d’année . J’entends exactement les mêmes commentaires, proposition d’ouvrir « ma boutique », toutes mes compétences ne sont plus au goût du jour, etc etc…. j’ai essayé les boîtes d’intérim, retour au bercail avec cette impression de n’être rien ( pour rester polie 😊). On m’a même répondu que je n’étais pas expérimentée pour travailler à la chaîne donc aucune chance de trouver un emploi même sans qualification. Ce n’est pas une plaisanterie. J’ai pourtant tant à apporter. J’aime travailler, toujours été très compétentes dans mes fonctions et aujourd’hui je suis presque au fond du trou. Merci a vous.

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    1. Non vous n’êtes pas rien. Je suis aussi au chômage et depuis deux ans. L’effet isolement de cette situation est très difficile mais ne laissez pas le système défaillant vous dire ce que vous valez. Vous êtes un atout, mettez cet atout en valeur, joignez une association, faites quelque chose qui vous plaît, qui vous passionne, même si vous estimez que ce n’est pas « utile ». Nous valons tous quelque chose!!

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  2. Merci pour ce témoignage criant de vérité, qui m’a fait me sentir moins seule et a amplement renforcé mon opinion sur le fait que nous sommes bel et bien peu considérés par pôle emploi, nous ne sommes effectivement que des pantins pour eux, utilisés pour renflouer leurs caisses.
    J’ai 36 ans, plus de 2 ans que je subis le chômage,que je me bagarre pour trouver un emploi « correct » dans ma branche professionnelle… arrivée en fin de droits je n’ai plus aucun suivi car on vous fait sentir que vous êtes limite un cas irrécupérable, je dois à chaque fois taper du poing pour obtenir le fameux graal…un rendez-vous!!! non mais je rêve! ne parlons pas des demandes de formations et de tout le processus ou plutôt le parcous du combattant devrais-je dire, que l’on doit effectuer afin qu’elle soit acceptée…et encore, si celle-ci est favorable, on vous met où? sur liste d’attente bien sûr!
    Pendant ce temps là, on vous propose effectivement des contrats aidés payés une misère, des temps partiels payés au SMIC et qui vous enfonce encore plus financièrement qu’autre chose…des formations en veux-tu en voilà, toutes plus farfelues les une que les autres! les dernières en date, laveuse de vitres, employée de restauration polyvalente, j’ en passe et des meilleures…on m’a même limite incité à me rendre à une réunion d’information pour un poste de comerciale qui se déroulait à 2 heures de mon lieu d’habitation !!! toutes ces offres proposées, sont bien entendu, à des années de lumière de la profession que j’ai exercé pendant 12 années et pour laquelle je suis qualifiée! Cest une honte!!!
    Résultats des courses, c’est la descente aux enfers… j’ai dû revenir vivre chez mes parents avec mon enfant car séparée impossible pour moi de me reconstuire sous tous les plans au vue de ma condition….je fais régulièrement des crises d’insomnie car je me demande ce qu’il va en advenir de mon avenir…je grouille de projets mais impossible à réaliser sans argent donc sans travail….je n’ose plus voir mes amis qui aux 3/4 ont des situations professionnelles stables, ne sont pas passés par le chômage et par conséquent ne comprennent pas forcément ma situation … je me sens exclue,perdue, peu considérée, baladée par pôle emploi….et forcée de constater, à mon grand désarroi, que ça n’est pas prêt de s »arranger!

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  3. Caissière depuis 4 ans, j étais convoquée aujourd’hui par PE pour une formation «caissière».j ai répondu que je n ai pas besoin de ça, et la conseillère m’a répondu que je peux me «perfectionner»en acceptant cette formation.
    Ils sont affreux!

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  4. Je suis tout à fait d’accord avec vous sur ces contrats de m…, CAE, CUI, qui demandent des qualifications extraordinaires pour des postes qui devraient être payés trois fois le SMIC vu les tâches qu’on nous demande. C’est une honte. Et que dire de ces jeunes actuellement en contrat de service civique, qui font le boulot d’un employé et qui sont payés des cacahouètes ? Et les formations bidon, et les « accompagnements » par des officines qui se gavent pour palper le fric de Pôle Emploi…
    Par contre, moi j’ai de la chance avec Pôle Emploi : j’ai une conseillère super, qui m’aide, me guide, m’écoute, me laisse parler et me conseille, sans jamais me faire croire qu’elle a la science infuse, et qui me traite comme un vrai être humain avant tout… Il faut dire que j’habite dans un tout petit bled et que c’est un tout petit Pôle Emploi, peut-être que ça fait la différence. Je vous plains sincèrement, mais je vous soutiens aussi, soyez forte. Bon courage !

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  5. Je suis conseillère à pôle emploi et tous ces témoignages m exaspéres, nous déçoit de travailler, prenez ne serait ce qu une journée notre place et vous comprendriez bien que nous n avons pas forcément les moyens et que nous sommes dépendant du bon vouloir de l’État décliné en règles régionales. …

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    1. Même si vous n avez pas les moyens vous pouvez faire votre travail correctement !Aider les gens à retrouver du travail avec des annonces qui sont en adéquation avec leurs profils.et pas des annonces qui sont sur votre site depuis 6 mois et qui ne sont plus valables. En aidant les personnes à refaire leurs cv correctement, pour ma part j ai attendu 4 mois avant qu une personne dans une agence interim que je connaissais me dise qu il était trop rétrograde et que les termes employés n étaient plus utilisés ! Normal j ai travaillé 20 ans ! Pole emploi ne m avais pas du tout alerté sur mon cv ! J ai retrouvé du boulot au bout de 6 mois mais pas grâce à vous !Grâce au réseau que je me suis fait.
      Une amie a voulu se lancer eb autoentrepreneur elle etait seule avec un enfant vous l avez radié dans l avertir et vous êtes 5 personnes différentes à lui avoir dit qu il aurait fallu qu elle reste au chômage et qu elle ne travaille pas.Elle est venue également 4 fois pour voir si elle avait un souci sur son compte on lui a dit à chaque fois que cela allait revenir qu il devait y avoir un bug mais la 5eme personne lui a annoncé enfin au bout de 10 jours qu elle etait enfaite radiée. Alors l etat ne vous donne peut être pas les moyens mais battez vous pour faire votre travail convenablement!Mettez vous à la place des gens qui sont là perdus et qui ne parviennent pas à trouver du boulot et à nourrir leur famille.
      Occuper vous d eux avant de penser à vous. Vous meriteriez de vous retrouver sans rien pour voir !

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    2. Et vous ?savez-vous jusqu’a quel niveau les demandeurs d’emploi sont exaspérés ?
      Savez-vous ce que c est que d être humilié, frustré?
      On se demande même si pôle emploi est là pour les chômeurs.

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  6. C’est bien là le problème. Pole emploi ne fait rien pour moi, l’état non plus, les centres de formations et les entreprises de travail temporaire non plus…et que dire des patrons!!!!
    Mais peut être faut il se poser les bonnes questions! Qu’est ce que je peux faire pour moi?
    Dois je revoir mes prétentions salariales? Dois je changer d’orientation? Suis je capable de travailler en équipe dans une entreprise ou dois je créer mon emploi?
    Le chômage est un moment difficile mais pas irréversible! !!

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  7. Je reconnais que le parcours décrit est édifiant, que tout ce qui est écrit a existé, existe,existera mais les retrouver dans un même parcours , quel calcaire. Mais j’ai envie de dire que rien n’est jamais perdu car il semble que toute énergie ne soit pas évaporer. Si jamais vous pouvez encore faire confiance a pôle emploi contacter moi sur vidéo ou LinkedIn. Jean Philippe cao

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  8. Toute l’histoire de ma vie professionnelle…Et là mon CONseiller PE fait exprès de faire traîner les choses pour ma formation caces 1,3 et 5 en me revoyant inlassablement les mêmes questions.

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  9. Totalement d’accord avec votre témoignage, j’ai eu un aperçu pole emploi (et espère ne pas en avoir d’autre) et cette impression de formation et d’accompagnement dans le vide pour donner du fric à des prestataires m’a donné envie de vomir. Ils ne sont même pas expert de l’emploi et n’aident en rien, sont souvent méprisants et cherchent juste à vous faire entrer dans leur petit dossier, des causes à cocher et des formulaires à remplir.
    J’attends que pole emploi saute avec impatience et qu’il ne soit pas remplacé par une telle imposture d’aide.

    Bon courage à vous tous !

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  10. Madame,
    Quelle chance vous avez eu …
    Sans travail depuis 6 ans, avec à peu près le même niveau (un peu plus mais bon on s’en fout) aucune proposition sauf :
    CDD d’1 mois intégrant un travail auprès d’ados sur un temps jour+nuit+jour en continu et comme j’ai voulu lire le contrat avant de signer, ce poste m’a été refusé !
    1 CDD où l’on a voulu m’embarquer,
    1 CDI en région parisienne sur une entreprise qui n’existait pas, 1 CDI dans une autre région qui était en fait le pole emploi déguisé, …
    Formation : ben … que dalle, ou ne correspondant nullement à mes capacités physiques (mineur de fond !)
    Quand à mes recherches personnelles, on me demande de m’occuper de mes affaires ! avec menaces précises (poursuite, agressions verbales sur la place publique, etc , …)
    de mettre à jour mon CV (difficile quand on a pas travaillé depuis longtemps),
    avec mise en doute sur mes compétences (niveau d’études et expériences pro) que ce soit pole ou employeurs ,
    de postuler aux postes correspondant uniquement à mon profil,
    radiations multiples, réinscription pour pouvoir me re-convoquer avec remise à jour du CV, me faire traiter de menteuse car il est impossible de vivre financièrement sans travailler (la question est : comment faîtes-vous ?),
    Surtout aucun droit de réponse sinon vous êtes radiées et fichées auprès des employeurs au niveau national, à votre insu (mais pas bien compliqué à comprendre), dénoncées pour train de vie élevée (quelques visites en familles quelquefois nécessitant un déplacement, frais alimentaires supérieurs à 80 euros par mois, …)
    et comme je n’ai pas travaillé depuis longtemps, je ne suis plus considérée comme à la recherche d’emploi donc il me faut aller vivre dehors sachant que cela sera bientôt interdit car vous serez sur des propriétés privées ! ….
    Je ne me suicide pas car je n’aimerai pas que ma famille entende dire que j’étais trop faible ! Cette même famille d’ailleurs utilisée et, à qui l’on fait croire que je vis au crochet de l’état. Qui a envie de vivre ainsi sans aucune reconnaissance ?
    Donc, je n’ai pas tout déballé loin de là, mais vous comprendrez que je suis devenue experte en changement climatique à force d’étudier les changements d’état du ciel et de ses passages nuageux . Je ne me pose plus non plus de question afin de rester intègre et plus forte qu’eux.
    Par contre, le jour où « tout ces gens là », qui n’aiment pas que l’on aborde une question ni même d’ouvrir la bouche, ne pourront être payés car les millions de chômeurs ne seront plus là pour les servir, ni alimenter les caisses de l’état par le manque de travail, …. Nous ne serons peut-être plus là alors laissons des écrits !

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  11. Bonjour à toutes et tous !

    J’ai la « chance » d’être des deux côtés de la ligne… Demandeur d’emploi, je sors d’un CDD dans une agence Pôle Emploi.
    Je peux donc dire que je connais ce qu’on peut ressentir lorsqu’on se trouve d’un côté ou de l’autre de cette ligne. Eh bien je peux vous dire qu’il ne faut surtout pas généraliser : j’ai rencontré durant cette expérience des gens formidables, humains, cherchant à accompagner au mieux les personnes leur demandant de l’aide, et ce malgré les freins liés au fonctionnement de l’institution Pôle Emploi à proprement parlé, dont finalement le principal souci est d’être intimement politisée… Les politiques changent au gré des gouvernements, les conseillers sont soumis aux diktats des chiffres, des résultats, des cases à cocher…etc. Bref les conseiller(e)s deviennent des outils de contrôle social qui se doivent de faire entrer les personnes dans un moule façonné par la morale… MAIS, HEUREUSEMENT, il y a encore des femmes et des hommes qui essaient de jongler avec tout cela, de subir les pressions tout en essayant de faire ce pour lequel ils ont choisi ce métier… A la morale ils préfèrent l’éthique… De ces espaces d’injonctions, de contrôle, de pressions et de contraintes, ils qui essaient de faire éclore des espaces de promotion de liberté, d’ émergence des possibles…

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